Quelques jours après la déclaration officielle du chef de l’Etat de retirer la taxe carbone du jeu politique en cours, la fondation Hulot se retire sa participation aux groupes de travaux écologiques menés par le gouvernement dans le cadre du Grenelle de l’environnement et de la mer.
Le report de la taxe carbone aurait été l’étincelle qui aurait mis le feu aux poudres. Cette mesure ; phare dans le programme présidentiel de Nicolas Sarkozy, qu’il comparait lui-même à l’abolition de la peine de mort, du point de vue de son importance et ses retombées ; aurait dépité la fondation.
Gaffe politique sur gaffe politique. Tout le monde se souvient du fameux « casses-toi pauvre con » sorti par le président de la République au salon de l’agriculture en 2009. Re-belotte pour le chef de l’Etat qui, pour l’édition du salon de l’agriculture 2010, a sorti : « ces questions d’environnement, ça commence à bien faire ». Entre paupérisme économique et catastrophisme écologique, il y a de quoi perde les pédales des enjeux politiques.
Le retrait de la fondation Hulot. En raison des ambiguités et des incongruités politiques, Hulot et sa fondation préfèrent ne pas se rendre aux séances de travail. Ils ont annoncé travailler de leur côté, sur des propositions « vertes », sans liens directs avec les politiciens. C’est le fameux slogan « s’orienter vers plus d’efficacité ». « Les récentes déclarations des responsables politiques « montrent, trois ans après la mise en place du grenelle de l’Environnement », que nous en sommes encore loin » et que « le bilan est insuffisant. L’abandon pur et simple de la taxe carbone est symptomatique d’un net recul de la classe politique qui, à droite comme à gauche, n’a pas pris la mesure des enjeux écologiques et, les considère essentiellement comme un variable d’ajustement politique » affirme la fondation Hulot dans un communiqué.
Vers une nouvelle approche écologique. La fondation Hulot, retirée des séances de travail, a lancé un appel aux 750 000 signataires du pacte de l’environnement pour créer ensemble « de nouvelles formes d’action plus proches des acteurs du changement ». Elle a annoncé de nouveaux projets de mobilisation sur la biodiversité, la biomasse et l’écologie en incluant donc les énergies renouvelables bien évidemment. La fondation dressera alors un bilan des 3 ans après le Grenelle de l’environnement, et restera « mobilisée autour du vote du projet de loi Grenelle II ».
Bonne ou mauvaise décision ? Telle serait la question en suspens. L’avenir d’un monde écologique n’est surement pas pour demain dans tous les cas. Quelle est votre opinion de ce retrait et de la situation écologique actuelle, ainsi que des politiques engagées ? laissez vos commentaires, j’y répondrais avec joie.